Tenue Helferin – Stabshelferin des Heeres

Notre association comptant plusieurs camarades femmes et volontaires, nous avons créés une composante d’auxiliaires féminines de la Wehrmacht en tenue de stabshelferin, appellation apparue à partir de 1942 (cf. plus loin).

Cette page reste soumise à modification suivant l’avancée dans nos recherches. Si vous aviez des éléments supplémentaires à apporter, n’hésitez pas à nous les envoyer par email, en commentaire ou sur le forum. Merci d’avance !

Contexte historique & documentation

 » Les femmes occupaient un rôle central dans la vision d’Hitler de créer une communauté du peuple allemand idéale (« volksgemeinschaft »). Le führer croyait qu’une population plus importante, racialement plus pure, renforcerait la puissance militaire de l’Allemagne et fournirait des colons pour occuper les territoires conquis en Europe orientale. La politique démographique agressive du Troisième Reich encouragea les femmes «racialement pures» à enfanter autant d’enfants «aryens» que possible.

Cette politique revêtit sa forme la plus radicale en 1935, lorsque les dirigeants SS lancèrent un programme national connu sous le nom de Lebensborn (« source de vie »). Prolongeant l’ordonnance SS sur le mariage de 1932, celle concernant le Lebensborn prescrivait que tout membre de la SS devait engendrer au moins quatre enfants dans le cadre du mariage ou en hors de celui-ci. Les foyers du Lebensborn, au nombre de neuf en 1940, abritaient les mères et leur progéniture illégitime, fournissaient des actes de naissance et un soutien financier, et recrutaient des parents adoptifs. A partir de 1941, des enfants répondant aux critères physiques « aryens » furent enlevés dans toute l’Europe occupée pour être confiés à des familles allemandes. »

Extrait du document : LES FEMMES SOUS LE TROISIÈME REICH

Histoire

La femme modèle du IIIème Reich ne travaille pas. Elle est responsable de l’éducation de ses enfants et de la bonne tenue de son foyer. Son instruction est limitée, axée sur les tâches ménagères, et elle est écartée petit à petit des études universitaires. C’est tout le contraire du précédent régime (la république dite « de Weimar« ) ,qui était le plus avancé d’Europe en ce qui concerne la condition féminine (Constitution du 19 janvier 1919).

A la fondation du NSPAD en 1920, le parti ne cache pas son projet d’exclure les femmes de la scène politique. Dès 1933, il modifie le programme scolaire des jeunes filles. L’État va même jusqu’à accorder des prêt aux citoyens allemands dont l’épouse abandonne son travail. 

En 1936, une loi est promulguée, interdisant certaines hautes fonctions aux femmes dans de nombreux domaines d’activité. Mais la politique anti-émancipation sur le plan du travail s’émousse durant cette même année, constatant le besoin de femmes dans certains domaines professionnels, et leur utilité dans l’économie. 

La mobilisation de 1939 laisse des postes de travail libres ou créé des emplois pour les femmes. Et dans le domaine militaire, la nécessité d’avoir des auxiliaires féminines est ressentie. Avec le succès de la campagne de France, il faudra augmenter considérablement le nombre de personnels militaire. Les auxiliaires féminines deviennent donc une évidence. 

Le 1er Octobre 1940 est formé le Nachrichtenhelferinnen (« auxiliaires féminines des transmissions »). De nombreux corps d’auxiliaires seront ensuite créés tout au long de la guerre. Finalement, le 29 novembre 1944, tous ces corps travaillants pour les trois branches de l’armée seront fusionnés en un seul : les auxillaires féminines des forces armées (Wehrmachthelferinnen).

Elles servaient principalement comme :

  • standardistes téléphoniques ;
  • opératrices de telex ou de radio ;
  • dactylographes ;
  • secrétaires.

Dans le domaine de la défense aérienne contre l’aviation ennemie, principalement au sein :

  • de la surveillance du ciel ;
  • de la sécurité des vols et de la circulation arienne ;
  • de la météorologie ;
  • du service des canons anti-aériens (FLAK) ou des projecteurs.

Pour chacun de ces domaines, une instruction de 12 semaines maximum est nécessaire.

Au total, plus d’un demi-million de femmes ont servit ainsi pendant des périodes plus ou moins longues durant le conflit. Elles seront déployées en France et en Biélorussie, plus tard en Yougoslavie, dans les États baltes, en Grèce, en Italie et en Roumanie.

Auxiliaires féminines d’états-majors (stabshelferinnen)

En février 1942, ce nouveau corps est créée. Il regroupe des femmes volontaires, âgée de 18 à 40 ans, destinées aux états-majors et organismes centraux de la Wehrmacht.

Tous les autres corps d’auxiliaires administratives seront regroupés sous cette unique branche. En Allemagne, elles porteront la tenue civile, l’uniforme étant réservé à leurs camarades affectées dans les territoires occupés (la pénurie de drap devient un problème progressif à partir de 1943). 

Cet uniforme est le même que celle des nachrichtenhelferinnen. Seule la bande de bras évoluera. Un ordre du 16 septembre 1942 séparera les auxiliaires de l’armée et celles du haut-commandement.

Auxiliaires féminines des forces armées (Wehrmachtferinnen)

La fusion des différents corps auxiliaires en 1944 n’a pas eu pour effet de les « uniformiser ». Les différentes tenues déjà existantes ont continuées a être portées, mais avec des insignes de grades et une hiérarchie unifiée.

L'uniforme

Dotation des effets personnels réglementaires :

  • 1 jupe ;
  • 1 veston ;
  • 1 calot ;
  • 2 chemisiers gris à manches longues ;
  • 1 chemisier blanc à manches longues ;
  • 1 cravate noire ;
  • 1 broche de cravate, représentant un éclair sur oval noir (uniquement pour les nachrichtenhelferin des heeres) ;
  • 1 pull-over ou un gilet en laine grise ;
  • 1 paire de gants en laine grise ;
  • 1 écharpe en laine grise ;
  • 1 blouse de travail grise et son col amovible blanc.

La tenue d’été (blanche à manches courtes) n’ayant été portée qu’en Italie, nous ne nous en sommes pas équipées.

Pour l’hiver, un pantalon de ski en laine grise peut être porté, avec une paire de bottes.

Insignes de grade (introduits le 4 mars 1941)

Pas d’insigne.

Un chevron jaune pointe en bas, cousu sur la manche gauche du veston à hauteur du bras. 

Un chevron jaune pointe en bas surmonté de deux « clous », cousus sur la manche gauche du veston à hauteur du bras.

Un passepoil jaune sur les bordures du col du veston et du calot.

Comme ci-dessus, mais le passepoil est mêlé jaune et argent.

Comme ci-dessus, mais le passepoil est doré. 

A gauche : haupthelferin - A droite : oberführerin

Insignes de grades (à compter du 25 mars 1942 jusqu’en 1944)

Pas d’insigne.

Un « clou » jaune cousu sur la manche gauche du veston à hauteur du bras.

Un chevron jaune pointe en bas, cousu sur la manche gauche du veston à hauteur du bras.

Un chevron jaune pointe en bas surmonté d’un « clou », cousus sur la manche gauche du veston à hauteur du bras.

Un chevron jaune surmonté de deux « clous », cousus sur la manche gauche du veston à hauteur du bras + un passepoil jaune sur les bordures du calot. 

Un chevron en argent sur chaque cran du revers du veston + un passepoil mêlé jaune et noir sur les bordures du col et du calot.

Idem que ci-dessus, mais le chevron est surmonté d’un « clou ».

Idem que ci-dessus, mais les chevrons sont doubles et le passepoil est en argent uniquement.

Un chevron doré sur chaque crans du revers du veston + un passepoil de même sur les bordures du col et du calot. 

Idem que ci-dessus, mais le chevron est surmonté d’un « clou ».

Extrait de : Osprey – Men At Arms 393 – World War II German Women’s Auxiliary Services

À lire également : Osprey – Men At Arms 100 – Women at war 1939-45

En photo !

Portraits

Lot de photos chinées par-ci par-là sur divers sites internet.

La tenue de sortie

Ici sont regroupées des photos de nachrichtenhelferin des Heeres et de stabshelferin des Heeres (auxiliaires féminines des transmissions et d’état-major de l’armée de Terre). La tenue étant similaire, les différences entre les deux se voient par la bande de bras (présentée plus haut dans l’ouvrage d’Osprey), par la couleur du galon au col du veston et du calot, et par la broche de cravate (un éclair pour les transmetteuses, un aigle pour leurs camarades secretaires).

La blouse de travail

Elle était endossée par dessus la chemise et la jupe, et peut être trouvée dans des teintes et/ou matières différentes. Les boutons également peuvent être divers. Le col blanc est amovible afin de pouvoir plus facilement le laver, et donc le changer.

Le chemisier

On retrouve des photos de chemisiers à manches longues ou courtes, blanches ou grises. Utilisées suivant les circonstances, la saison et le poste occupé.

le Pull-over

Voici les quelques photos que nous avons pu trouver. 

Comme nous disposons de peu de sources sur cet éléments, nous avons decidés de faire confiance aux fabricants proposant une bonne qualité de conception.

les manteaux

On retrouve trois effets : le pardessus, le manteau et la cape en toile cirée.

Les chaussures

Les chaussures, comme le sac à main, devaient être achetées dans le commerce par les helferin elles-mêmes, le règlement exigeaient néanmoins des modèles sobres et compatibles avec la rigueur de l’uniforme, tant dans leurs confections que dans leurs couleurs.

Les sacs à main
la Broche de cravate

Obligatoire pour les auxiliaires des transmissions. Les sources documentaires nous montre néanmoins que certaines secrétaires d’état-major en portait également une, représentant un aigle. Il semblerait que ce soit un effet « fantaisie », disponibles dans les foyers des unités par exemple. 

Broche Nachrichtenhelferin des heeres

Broche pour les Stabshelferin de la Heer et de la Kriegsmarine (les auxiliaires de la Luft ayant un autre type de broche) :
Angestellte und Arbeiter bei Heer

La tenue d'été

La tenue blanche – Italie – se compose d’une chemise à manche croute et d’une jupe blanche.
Cette tenue est visible en Italie et en Grèce. On ne la voit pas sur le sol français.

La tenue de sport

Composée d’un haut blanc et d’un short noir.

Helferin illustrée

A des fins de propagande ou d’information, les femmes allemandes et les helferin sont souvent représentées en illustrations dans la presse.

Où chercher ?

Quelques sites où trouver des reproductions :

Vous avez également pour complément d’informations les pages d’individuelles ou de groupes de reconstitution :